herm..."J'aimerai bien avoir plus d'info sur Osbourne Ruddock alias King Tubave... " ai fait une tite recherche...j'ai pas tout lut mais bon ya en plus les debut du dub

1970-1980: King Tubby
Tout commence à la fin des années 60, à Kingston, Jamaïque, aujourd'hui devenue la capitale mondiale du reggae. Osbourne Ruddock, futur King Tubby (de l'anglais "tube", en référence à un sobriquet d'enfance raillant son embonpoint), producteur de reggae et passionné d'appareils électriques en tous genres (radios, téléphones...) qu'il démonte, transforme et remonte à longueur de journée, expérimente de nouvelles techniques de mixage en gravant ses "dub plates". Le terme, traduction littérale de "disques (plates) copiés (dub)" désigne des "laques", c'est-à-dire des disques en acétate de cellulose servant de disques moules utilisés pour graver en série les disques vinyles. Les DJ jamaïcains de l'époque avaient beaucoup recours à ces laques, exemplaires uniques qui leur servaient à tester sur le public leurs morceaux dans les soirées et autres sound systems de l'île, dans lesquels ils se produisaient. Si leurs dub plates suscitaient l'enthousiasme, ils étaient ensuite pressés officiellement sous la forme de vinyles destinés à la commercialisation.
En 1968, King Tubby, alors propriétaire du studio "Tubby's home town hi-fi", a l'idée de graver ses dub plates de manière à amplifier l'espace sonore du couple basse/batterie, en atténuant les voix sous des effets de réverb. Sans le savoir, il créé ainsi le dub, qui deviendra plus tard un style de production à part entière. La petite histoire veut que cette prétendue expérimentation soit en réalité née d'une erreur de manipulation, mais le propre de la petite histoire est qu'elle est invérifiable, et si elle séduit par sa cocasserie, il ne faut lui accorder qu'un crédit limité. Du reste, peu importe que King Tubby ait inventé le dub volontairement ou inconsciemment, le fait est que c'est par lui que tout est parti, et le consensus est total sur ce point.
En 1972, l'acquisition d'un magnétophone à deux pistes lui offre la possibilité d'expérimenter de nouveaux effets de sons pour la plupart bricolés par ses soins sans pour autant devoir les graver sur laques. Il utilise pour cela des musiques réalisées par des musiciens comme Lee Perry ou Bunny Lee; n'oublions pas que Tubby est avant tout un producteur, et que toutes ses expérimentations autour du dub se sont faites à partir des disques des autres. Troquant rapidement son deux pistes contre un quatre pistes, il peut alors séparer les parties de basse, de batterie et de voix des autres instruments et réaliser des mixages plus élaborés, laissant libre cours à son imagination débridée. Le terme "dub plates" se raccourcit et devient "dub", mutation s'accompagnant d'un glissement sémantique: le dub devient la dénomination couramment utilisée pour désigner les versions remixées, sans les voix le plus souvent, des titres de reggae. Il semble que le raccourci soit apparu pour la première fois dans les Sound Systems jamaïcains de l'époque, ou le public, de plus en plus demandeur de ce type de remixes, réclamait des "dubs" plutôt que des version chantées.
Le dub restera cette variante bidouillée du reggae pendant vingt ans, avant de connaître un nouvel essor au début des années 90 en Angleterre. Néanmoins, certains musiciens jamaïcains oseront entre temps franchir le pas en composant des albums intégralement dub, qui sortent dans la première moitié de la décennie 70; ces téméraires se comptent sur les doigts d'une main; citons Lee "Scratch" Perry, et son légendaire "Blackboard jungle dub" (sur le label Upsetter, mixé par King Tubby) où des effets stéréo apparaissent pour la première fois, Linton Kwesi Johson, fer de lance du mouvement "dub poetry", Errol T, Keith Hudson ("Pick A Dub"

, Joe Gibbs ("African Dub"

, ou Augustus Pablo, célèbre pour avoir popularisé le mélodica, et dont l'album "King Tubby meets rockers Uptown" repose au Panthéon discographique de beaucoup de puristes.